NAIROBI, 18 juin. /TASS/. Près de 30.000 personnes sont mortes au cours des deux dernières années en raison des activités des Forces de soutien rapide (FSR) qui s’opposent aux forces armées soudanaises. C’est ce qu’a indiqué le procureur général du pays, Al-Fateh Tayfour, cité par le journal Sudan Tribune.
« Au total, 28.613 personnes ont été tuées et 43.575 blessées par les FSR », a-t-il déclaré.
Selon le procureur général, les autorités soudanaises ont découvert 965 fosses communes de personnes tuées dans le conflit, qui dure depuis avril 2023.
M. Tayfour a également rappelé qu’en août 2023, le chef du Conseil de souveraineté du Soudan (l’organe de gouvernement par intérim), le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, a ordonné la formation d’un comité spécial chargé d’enquêter sur les crimes commis par les FSR au cours du conflit. Jusqu’à présent, a-t-il déclaré, le bureau du procureur a mené à bien des enquêtes sur près de 4.000 membres des FSR et a transmis leurs dossiers aux tribunaux. Les membres du mouvement sont notamment accusés de génocide, de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de terrorisme.
Le conflit s’est aggravé en avril 2023 à la suite de tensions entre le président du Conseil de souveraineté, le général Abdel Fattah al-Burhan, et le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo. Les affrontements, déclenchés à Merowe et Khartoum, se sont rapidement étendus à d’autres régions du pays.
D’après diverses estimations, la guerre aurait déjà fait entre 20.000 et 130.000 morts. Des dizaines de milliers de personnes ont été blessées et des centaines de milliers ont dû fuir leur foyer.
En janvier, les États-Unis ont affirmé que les FSR étaient impliquées dans un génocide au Soudan et ont imposé des sanctions à Dagalo.