NAIROBI, 19 septembre. /TASS/. Le président du Conseil de souveraineté, le général Abdel Fattah al-Burhan, a rejeté la proposition de cessez-le-feu avancée par le quatuor Égypte, Émirats Arabes Unis, Arabie Saoudite et États-Unis. C’est ce qu’a rapporté le journal Sudan Tribune.
S’exprimant à Doha devant des leaders de la communauté soudanaise, le président al-Burhan a déclaré que le communiqué du quatuor « ne nous concerne pas et que nous n’y sommes pas partie prenante ». Il a précisé avoir informé Washington du « refus catégorique » de Khartoum d’accepter tout programme imposé de l’extérieur ou de toute solution inacceptable pour le peuple soudanais. Selon le dirigeant soudanais, le gouvernement est « ouvert à tous les efforts visant à mettre fin à la guerre », mais seulement à condition qu’ils préservent la souveraineté du pays et des institutions nationales.
L’Égypte, Émirats Arabes Unis, Arabie Saoudite et États-Unis ont appelé la semaine dernière les parties au conflit à une trêve humanitaire de trois mois, un cessez-le-feu et une transition vers un régime civil de neuf mois. Cependant, le général al-Burhan a souligné que l’armée ne déposerait pas les armes « tant que nous n’aurons pas brisé le siège d’El-Facher, de Zalingei, de Babanusa et de chaque centimètre carré profané par la rébellion ».
La situation au Soudan s’est aggravée en raison de désaccords entre le commandant de l’armée Abdel Fattah al-Burhan, qui dirige également le Conseil de souveraineté, et le commandant des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdan Dagalo (Hemiti). Le 15 avril 2023, des affrontements ont éclaté entre les deux entités mentionnées près d’une base militaire dans la ville de Merowe et à Khartoum, et se sont rapidement étendus à d’autres régions du Soudan. Le conflit a fait au moins 40.000 morts, tandis qu’environ 12 millions de Soudanais ont été contraints de fuir leur domicile.
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