Le sommet UE-Moldavie à Chisinau « se tiendra exclusivement » pour la présidente du pays

CHISINAU, 30 juin. /TASS/. Le sommet de la Moldavie et de l’Union européenne, prévu pour le 4 juillet à Chisinau, est organisé pour soutenir la présidente Maia Sandu et son Parti action et solidarité (PAS, au pouvoir) lors des prochaines élections législatives du 28 septembre, a déclaré Vlad Filat, chef du Parti libéral-démocrate de Moldavie (pro-européen) et ancien premier ministre du pays.

« Le sommet UE-Moldavie est organisé en soutien à Sandu et se tiendra exclusivement pour elle », a-t-il écrit sur sa chaîne Telegram. Il a accusé la présidente de s’être, contrairement à la loi qui interdit au chef de l’État de devenir membre d’un parti, « engagée avec tant d’ardeur dans la campagne électorale et de former personnellement la liste du PAS ».

Vlad Filat, dont le gouvernement a signé l’accord d’association avec l’UE, estime que, sous couvert de slogans d’intégration européenne, Maia Sandu et son parti ont établi une dictature dans le pays.

Le sommet UE-Moldavie est présenté par les autorités comme le plus grand évènement international de l’année pour le pays. La rencontre doit réunir le président du Conseil européen, Antonio Costa, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ainsi que les délégations des pays de l’UE. L’élection présidentielle d’octobre dernier a été précédée de la visite à Chisinau de la présidente de la Commission européenne qui a promis de débloquer 1,9 milliard d’euros sur trois ans, dont les trois quarts seront des prêts. Elle a appelé à réélire Maia Sandu à la présidence et à voter pour l’adhésion du pays à l’UE. Toutefois, le plébiscite et l’élection de Sandu ont échoué. Les autorités n’ont obtenu un résultat positif avec une marge de quelques dixièmes de pour cent que grâce au vote dans les 200 bureaux spécialement ouverts dans les pays de l’UE.

Maia Sandu a déclaré que les villes et villages qui n’ont pas soutenu le référendum sur l’adhésion à l’UE ne toucheraient rien de cet argent, mais ne seraient pas pour autant exemptés de l’obligation de rembourser les prêts européens.