Le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad, a déclaré qu’un éventuel retour des sanctions de l’ONU contre l’Iran, un processus connu sous le nom de « snapback » dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et les puissances mondiales, n’augmenterait pas les restrictions sur les exportations de pétrole du pays.
S’adressant aux journalistes après une réunion du cabinet mercredi, Paknejad a déclaré que les exportations de pétrole iranien ont résisté avec succès à de très vastes sanctions imposées par les États-Unis ces dernières années, ajoutant qu’un retour des sanctions de l’ONU n’augmenterait pas la pression.
« On ne s’attend pas à ce que le snapback crée une quelconque restriction en plus des restrictions unilatérales imposées sur nos ventes de pétrole par les États-Unis et leur département du Trésor », a-t-il déclaré.
Le ministre a toutefois ajouté que l’Iran est prêt à adopter les mesures nécessaires suivant les circonstances.
L’accord nucléaire de l’Iran avec les puissances mondiales, connu sous le nom de PGAC, demandait à l’Iran de réduire certaines de ses activités nucléaires en échange d’un allègement des sanctions.
Cependant, les États-Unis se sont retirés de l’accord en 2018 avant de rétablir les sanctions illégales qu’ils avaient levées contre l’Iran et de lancer la campagne dite de « pression maximale ».
A la suite du retrait américain, les signataires européens du PGAC n’ont pas respecté leurs engagements et n’ont fait aucun effort pour sauver l’accord.
La France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, en tant que parties au PGAC, ont annoncé la semaine dernière qu’elles avaient entamé un processus de 30 jours pour rétablir les sanctions contre.
L’Iran a condamné cette annonce, affirmant que les trois pays européens ont été influencés par les États-Unis, qui se sont retirés du PGAC en 2018, et par leurs tentatives de forcer l’Iran à démanteler son programme nucléaire pacifique.
Les experts affirment que la réimposition des sanctions de l’ONU n’aurait pratiquement aucun impact sur la capacité de l’Iran à fournir du pétrole aux marchés internationaux.
French Press TV