MOSCOU, 16 avril. /TASS/. Les services de sécurité polonais ont utilisé le logiciel d’espionnage israélien Pegasus pour écouter les conversations de plus de 500 hommes politiques du pays. C’est ce qu’a déclaré Tomasz Siemoniak, ministre coordinateur des services de renseignement de la République, dans une interview accordée à TVN24.
« D’après les données que les services de renseignement ont transmises [au ministre de la Justice], il s’agit d’un peu plus de 500 personnes », a déclaré le ministre. Il a également déclaré que « trop de cas injustifiés » d’utilisation de Pegasus avaient été identifiés.
Le 13 février, le premier ministre polonais Donald Tusk a confirmé l’utilisation généralisée de Pegasus dans le pays lors d’une réunion de cabinet avec le président Andrzej Duda, en lui remettant le document correspondant. M. Tusk a souligné que la liste des hommes politiques concernés par les écoutes téléphoniques était très longue.
Plus tôt, le gouvernement de M. Tusk a décidé d’enquêter sur l’utilisation présumée de logiciels espions sous l’ancien gouvernement du parti Droit et justice (PiS). Les législateurs ont approuvé la composition de la commission chargée de cette question. La première réunion de la commission s’est tenue le 19 février. Le 15 mars, le leader de l’ancien parti au pouvoir Droit et justice et ex-premier ministre, Jaroslaw Kaczynski, a rejeté les accusations selon lesquelles les services de renseignement avaient mis sur écoute l’ancien chef du gouvernement, Mateusz Morawiecki (2017-2023), comme l’avaient précédemment rapporté les médias polonais.
Photo Piotr Drabik