BELGRADE, 8 avril. /TASS/. La Serbie souhaite renforcer sérieusement son armée et acquérir des armements, y compris auprès de la Russie et de la Chine, mais elle est limitée dans son choix, la prochaine signature d’un accord avec la France sur l’achat de douze avions Rafale étant conditionnée par la situation géopolitique. Le président serbe Aleksandar Vucic l’a déclaré ce lundi lors de sa visite officielle à Paris.
« Il ne faut pas oublier une chose. Aujourd’hui, nous aimerions acheter des avions américains, chinois ou russes. Mais lesquels pouvons-nous acheter, lesquels peuvent nous être livrés? » a-t-il déclaré, selon l’agence Tanjug. « Nous achèterions d’autres avions ailleurs aussi, car le problème n’est pas l’argent. »
Interrogé par des journalistes sur l’achat prévu de douze nouveaux avions de combat Rafale, M. Vucic a répondu: « Nous en sommes très proches. Vous le saurez dès que nous aurons signé le contrat. En ce qui concerne le prix, il s’agit d’avions qui sont probablement parmi les plus chers au monde. Pas d’occasion mais de nouveaux appareils. […] Nous parlons des meilleurs avions et des systèmes les plus avancés, et il s’agit de la génération 4++, qui est supérieure à nos MiG en termes de capacités radar et de missiles.
Le président serbe est en visite officielle en France les 8 et 9 avril, où il aura des entretiens « stratégiques » avec le dirigeant français Emmanuel Macron, notamment sur « l’industrie de la défense et la coopération en matière de production militaire » entre les deux pays.
Auparavant, M. Vucic avait souligné que les pays occidentaux ne permettaient pas à la Serbie d’acheter des armes et des munitions à l’Est. Le président a rappelé que la république avait commandé à la Russie des systèmes de guerre électronique Krassoukha et Repellent, mais qu’elle n’avait pu les recevoir sans que ce soit la faute de Moscou.