Sahara occidental: le Maroc réaffirme le cadre de l’initiative d’autonomie

RABAT, 5 avril. /TASS/. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a rencontré à Rabat l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura.

« Ces entretiens se sont déroulés dans une atmosphère empreinte de franchise et un esprit positif et constructif, […] en présence de l’ambassadeur, représentant permanent du royaume du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale », indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Selon le ministère des Affaires étrangères, le voyage de Mistura vise à reprendre le processus politique dans le cadre de tables rondes avec la participation du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie et du Front Polisario (Front populaire pour la libération de Sakia el-Hamra et du Rio de Oro) en tant que « seul cadre défini par les résolutions du Conseil de sécurité [de l’ONU] pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable, et basée sur le compromis ».

La partie marocaine a souligné les points inchangés de la position du royaume. Ainsi, Rabat estime que le processus politique doit se dérouler sous forme de tables rondes avec la pleine participation de l’Algérie. En outre, le royaume a déclaré qu' »il ne peut y avoir de solution [à la question sahraouie] en dehors du cadre de l’initiative marocaine d’autonomie » présentée par Rabat en 2007. En outre, le ministère a souligné qu’il ne peut y avoir de processus politique sérieux tant que les combattants du Polisario violent quotidiennement le cessez-le-feu.

La situation au Sahara occidental fait l’objet d’un différend international de longue date depuis plusieurs décennies. L’indépendance du Sahara occidental a été revendiquée par le Front Polisario, créé au milieu des années 1970, qui, après le retrait des colonisateurs espagnols (en 1975), a proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et a entamé une lutte armée avec le soutien de l’Algérie.

Les hostilités se sont poursuivies dans la zone de conflit jusqu’en 1991, date à laquelle une mission de maintien de la paix des Nations unies a été déployée pour y mettre fin. Malgré un certain nombre d’initiatives de paix de la part de la communauté internationale, le conflit n’est toujours pas terminé en raison de positions diamétralement opposées.

Le Maroc considère le Sahara occidental comme une partie intégrante de son territoire et ne lui accorde qu’une large autonomie à l’intérieur du pays. Depuis juin 2007, le Maroc et le Front Polisario ont organisé quatre séances de négociations, toutes infructueuses.