La Russie préconise l’atténuation des sanctions de l’ONU contre la Libye

NEW YORK, 19 juin. /TASS/. La Russie félicite l’atténuation des mesures restrictives de l’ONU à l’égard de la Libye et estime qu’il est indispensable de continuer à réduire la liste des sanctions contre ce pays. C’est ce qu’a déclaré la représentante permanente adjointe de la Russie auprès de l’organisation mondiale, Anna Ievstigneïeva.

En 2011, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté la résolution 1970 imposant des sanctions contre un certain nombre de représentants des autorités libyennes, ainsi que des proches de Mouammar Kadhafi. C’est avec l’adoption de ce document qu’un comité de sanctions sur la Libye a été créé. « Nous félicitons la décision prise par le comité de lever l’interdiction de voyager à l’étranger pour un certain nombre de membres de la famille de Mouammar Kadhafi. Nous suggérons qu’il est nécessaire de continuer à réduire la liste des sanctions de l’ONU contre la partie libyenne, dont certaines ont perdu de leur pertinence du point de vue d’une menace à la paix et à la sécurité », a-t-elle déclaré lors de son intervention à la réunion du Conseil de sécurité.

Dans le même temps, la diplomate russe a exprimé sa préoccupation quant à « la manipulation des structures financières étrangères menaçant la sécurité des actifs libyens gelés ». « Il est évident que le Comité 1970 du Conseil de sécurité n’en fait pas assez jusqu’à présent pour répondre aux plaintes des Libyens à ce sujet », a-t-elle noté.

Il existe deux gouvernements en Libye qui ne se reconnaissent pas. Le premier, soutenu par l’ONU et dirigé par Abdelhamid Dbeibah, fonctionne à Tripoli. Le deuxième, doté des pouvoirs de la Chambre des représentants, est basé à Benghazi et dirigé par Oussama Hammad. Après le renversement et l’assassinat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a cessé de fonctionner comme un État unique.

Ces dernières années, une confrontation a éclaté entre les autorités de Tripoli, à l’ouest du pays, et celles de l’est, soutenues par l’armée nationale libyenne sous le commandement du maréchal Khalifa Haftar. En 2021, le Forum de dialogue politique libyen à Genève, sous les auspices de l’ONU, a élu un pouvoir exécutif de transition jusqu’aux élections générales, qui n’ont toujours pas eu lieu.

Photo Russian Embassy in Uganda