La Russie n’est pas intéressée par un accord céréalier

MOSCOU, 29 février. /TASS/. La Russie n’a pas besoin d’un accord céréalier, car elle dispose de ses propres capacités d’exportation de céréales, a déclaré le ministre russe de l’Agriculture, Dmitri Patrouchev.

« Cet accord céréalier ne nous intéresse pas vraiment, nous avons nos propres capacités pour exporter nos céréales et celles-ci ne dépendront en aucune façon d’un tel accord. La question est plutôt politique, nous ne sommes qu’un exécutant technique », a-t-il indiqué à la télévision russe avant le discours du président Vladimir Poutine devant le parlement.

Interrogé au sujet de l’application des engagements de l’accord face à la Russie, il a répondu: « Non, rien, zéro. Des tentatives ont été entreprises, mais rien ne s’est réellement produit. »

L’accord céréalier

Le document – signé en juillet 2022 en vue d’établir un couloir pour les navires chargés de céréales ukrainiennes – est resté en vigueur jusqu’au 18 juillet 2023. La Russie a alors notifié à la Turquie, aux Nations unies et à l’Ukraine son objection à la prorogation de l’accord.

Vladimir Poutine a précédemment souligné que les conditions de l’accord à l’égard de la Russie n’avaient pas été remplies, malgré les efforts de l’ONU parce que les pays occidentaux n’avaient pas l’intention de tenir promesse. Il a noté à plusieurs reprises que les États occidentaux exportaient la plus grande partie des céréales ukrainiennes chez eux, tandis que l’objectif principal de l’accord, qui était de ravitailler en céréales les pays dans le besoin, n’avait pas été atteint.