GENÈVE, 7 mai. /TASS/. La Russie estime inacceptable la pression politique extérieure exercée sur l’Érythrée, notamment sur la base des questions de droits de l’homme, a déclaré la délégation russe à la 46e session du groupe de travail du Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU à Genève.
« Nous relevons la disposition de l’Érythrée à une coopération ouverte et constructive sur les questions des droits de l’homme sur les plateformes internationales », a indiqué le représentant de la délégation russe, Ilia Barmine, lors d’une réunion consacrée à l’examen de la situation dans ce domaine en Érythrée dans le cadre de l’Examen périodique universel. « Nous estimons inacceptable d’exercer une pression politique extérieure sur l’Érythrée en invoquant, entre autres, les questions de droits de l’homme. »
« Compte tenu d’une situation sociale et économique difficile, la Russie apporte son aide à Asmara dans une normalisation progressive de la situation et l’amélioration des conditions de vie de la population en élargissant les relations commerciales et économiques bilatérales et en développant la coopération dans les domaines humanitaire, de l’éducation et autres. Nous exhortons les autres États à suivre l’exemple de la Russie », a-t-il noté.
Ilia Barmine a relevé les efforts déployés par les autorités érythréennes pour améliorer la situation dans le domaine des droits de l’homme dans le pays. « Les actions du gouvernement visant à garantir un accès égal des citoyens à l’instruction et aux soins médicaux, à protéger les activités syndicales méritent une évaluation positive. » Moscou salue « l’introduction de restrictions au recours à la peine de mort », a-t-il ajouté. La Russie recommande à l’Érythrée de redoubler d’efforts pour améliorer le fonctionnement du système pénitentiaire, notamment « en améliorant les conditions de détention dans les prisons, ainsi que de perfectionner les moyens nationaux de protection juridique ».
L’Examen périodique universel est un mécanisme de collecte d’informations sur les droits de l’homme dans les 193 pays membres des Nations unies. Le groupe de travail comprend des représentants de 47 pays membres du Conseil. Tous les États de l’ONU envoient au CDH régulièrement, tous les quatre ans et demi, des rapports sur le respect des droits et libertés.