Le président de Madagascar, Andry Rajoelina, a confirmé qu’il avait quitté le pays

HARARE, 13 octobre. /TASS/. Le président de Madagascar, Andry Rajoelina, a confirmé qu’il avait quitté le pays. C’est ce qu’a rapporté l’agence Reuters, citant un discours télévisé du président.

Selon M. Rajoelina, il a été contraint de le faire pour sa propre sécurité. Dans le même temps, il n’a pas révélé où il se trouvait.

Précédemment ce lundi, le président français Emmanuel Macron, n’a pas confirmé les informations des médias concernant l’évacuation du président de Madagascar par un avion des forces aérospatiales françaises et a appelé au maintien de l’ordre constitutionnel dans le pays africain.

« Non, je ne confirmerai rien aujourd’hui », a déclaré Macron, répondant à une demande d’un journaliste avant de quitter Charm el-Cheikh, en Égypte, où il participait à un sommet sur le règlement de la bande de Gaza. « Je veux ici dire la grande préoccupation qui est la nôtre, dire l’amitié de la France à l’égard du peuple malgache […] Je pense qu’il est très important que l’ordre constitutionnel, la continuité institutionnelle soient préservés à Madagascar parce qu’il en va de la stabilité du pays et des intérêts de la population « , a ajouté Macron. Sa communication avec la presse a été diffusée par le service de presse du palais de l’Élysée.

La station de radio RFI, citant ses propres sources, a rapporté que le président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, avait été évacué du pays à bord d’un avion militaire français en accord avec le président français. Des sources ont indiqué que le président de Madagascar était monté à bord de l’avion sur l’île Sainte-Marie, près de la côte est de Madagascar, et avait atterri sur l’île française de la Réunion, puis aurait pu se rendre à Maurice ou aux Émirats arabes unis. Il n’y a pas eu de confirmation officielle de cette information.

Des manifestations de jeunes ont lieu à Madagascar depuis le 25 septembre. Initialement, les organisateurs des émeutes, qui se disent Génération Z, ont déclaré qu’ils s’opposaient aux coupures de courant et d’eau de plus en plus fréquentes. Cependant, leurs manifestations se sont transformées en pogroms et pillages, ainsi qu’en affrontements avec la police et la gendarmerie. Par la suite, les manifestants ont commencé à formuler des revendications politiques, notamment la démission du président. Le 2 octobre, les manifestants ont annoncé la création d’un comité de coordination de lutte. Selon les Nations unies, 22 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées lors des troubles actuels. Les autorités font état de 12 morts.