BUENOS AIRES, 14 mai. /TASS/. Le président de la Bolivie, Luis Arce, a annoncé qu’il ne se présenterait pas à un nouveau mandat, estimant ainsi réduire les chances de victoire de la droite.
« J’informe avec une détermination absolue le peuple bolivien de ma décision de me retirer de l’élection qui se tiendra en août, car je suis convaincu que je ne contribuerai pas à diviser le vote populaire ni à alimenter le projet de la droite fasciste », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse retransmise par la chaîne Bolivia TV.
M. Arce a appelé la gauche à s’unir autour d’un candidat unique « ayant les meilleures chances de l’emporter face aux pillards de la Bolivie ». « Je demande instamment à l’ancien président Evo Morales de ne pas insister pour se présenter comme candidat à la présidence. Tout d’abord, parce que cela est impossible d’un point de vue constitutionnel. Ensuite, parce que l’atomisation et la fragmentation du vote ne profiteront qu’à la droite », a-t-il ajouté.
Auparavant, M. Arce avait exprimé son intention de briguer un second mandat avec le Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti au pouvoir. M. Morales avait lui aussi manifesté son souhait de représenter ce parti, bien qu’il ait déjà atteint la limite constitutionnelle du nombre de mandats présidentiels. Le 11 mai, Andronico Rodriguez, président de la Chambre des sénateurs (chambre haute du parlement bolivien) et également membre du MAS, avait annoncé sa candidature pour l’élection présidentielle du 17 août. Les sondages le désignaient déjà comme un possible favori du scrutin avant même cette annonce.
M. Arce avait bénéficié du soutien de M. Morales lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020, mais des divergences sont apparues par la suite entre les deux hommes, notamment concernant la désignation du candidat du MAS pour le prochain scrutin.