Perquisitions chez un ex-haut responsable ukrainien en Allemagne confirmées (Nabu)

MOSCOU, 2 août. /TASS/. Le directeur du Bureau national de lutte contre la corruption d’Ukraine (Nabu), Semion Krivonos, a confirmé les informations selon lesquelles des perquisitions avaient été menées au domicile de l’ex-chef adjoint du bureau du président ukrainien, Rostislav Chourma, en Allemagne.

« Je peux confirmer que les opérations d’enquête nécessaires ont été menées », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’était pas autorisé d’en donner de détails.

« L’affaire pénale est en cours. Nous attendons certaines informations des forces de l’ordre allemandes dans le cadre de notre coopération internationale », a précisé M. Krivonos dans une interview accordée à la chaîne ukrainienne 24 Kanal.

Comme l’a rapporté précédemment le journal Oukraïnskaïa Pravda, des enquêteurs du Nabu, en collaboration avec les forces de l’ordre allemandes, ont perquisitionné mi-juillet le domicile de Chourma, dans une banlieue de Munich. Un téléphone a été saisi. Chourma et son frère Oleg, qui vivent désormais en Allemagne, étaient impliqués dans une enquête journalistique sur le financement illégal (du budget ukrainien) de centrales solaires situées sur le territoire russe.

Selon une source du média, l’implication des forces de l’ordre allemandes, « inaccessibles pour les autorités de Kiev », a été parmi les dernières gouttes d’eau pour Vladimir Zelenski, qui a ensuite publiquement accusé les organes anticorruption d’inefficacité.

Un peu plus d’une semaine s’est écoulée entre le retrait de l’indépendance des organes anticorruption à l’initiative de Vladimir Zelenski et son rétablissement. Le 22 juillet, la Rada (le parlement ukrainien) avait adopté une loi modifiant le Code de procédure pénale, soumettant le Nabu et le SAP aux décisions du procureur général. Le soir même, Vladimir Zelenski l’avait promulguée. Cette décision avait suscité des manifestations dans plusieurs villes d’Ukraine et provoqué de vives critiques de la part des partenaires occidentaux.

Face à la réaction publique et internationale, Vladimir Zelenski avait déposé en urgence un nouveau projet de loi destiné à garantir « la force du système de maintien de l’ordre » et à préserver « toutes les garanties de l’indépendance des institutions anticorruption ». Ce texte a été adopté le 31 juillet en deux lectures à une large majorité, puis immédiatement signé par le président du parlement.