LA HAYE, 15 juillet. /TASS/. Les Pays-Bas, grâce aux activités des sociétés offshore enregistrées dans le quartier d’affaires d’Amsterdam Zuidas, sont devenus le premier investisseur mondial dans l’économie israélienne. C’est ce que rapporte ce mardi le journal De Volkskrant, citant une étude du Centre pour la recherche sur les sociétés multinationales.
Selon la source, le volume des investissements néerlandais en Israël a dépassé les 49 milliards d’euros en 2023. Dans le même temps, les investissements israéliens aux Pays-Bas s’élevaient à environ 47 milliards d’euros.
Le journal note qu’une part importante des fonds transite par des « boîtes aux lettres » – des sociétés sans activité économique réelle, utilisées pour optimiser la fiscalité. Selon la Banque centrale néerlandaise, au moins 12% des investissements en Israël concernent ces structures. Par ailleurs, les grandes multinationales exploitent activement les failles fiscales.
Un autre facteur mentionné est l’accord bilatéral de non-double imposition entre les Pays-Bas et Israël, qui permet de réduire la charge fiscale sur les profits des entreprises israéliennes, notamment via divers instruments financiers incluant l’octroi de brevets et de prêts internes.
Cependant, les données israéliennes estiment bien plus faible le volume des investissements néerlandais, les situant à un niveau des 14 milliards de dollars (environ 13 milliards d’euros).
Le 15 juillet, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont discuté à Bruxelles d’une possible suspension de l’Accord d’association avec Israël à la suite des accusations de violations des droits de l’homme. Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp avait initié cette proposition. Comme le souligne le journal, une telle décision pourrait affecter les économies des principaux pays investisseurs en Israël.