BRUXELLES, 21 février. /TASS/. Le Parti populaire européen (PPE), la plus grande force politique supranationale de l’UE composée des partis nationaux qui adhéraient précédemment à l’orientation chrétienne-démocrate, proposera la candidature d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne pour 2024-2029. C’est ce qu’a annoncé son président, Manfred Weber, lors d’une conférence de presse conjointe avec Mme von der Leyen au Parlement européen. De son côté, cette dernière a promis de travailler avec tous ceux qui étaient contre la Russie.
« Le Parti populaire européen soutient Ursula von der Leyen en tant que candidate à la présidence de la Commission européenne », a indiqué M. Weber, soulignant que Mme von der Leyen devait faire face à un « déferlement d’eurosceptiques qui montent en puissance en Europe ce qui est très dangereux pour la démocratie ».
« L’Europe, c’est notre Europe à nous, une Europe des démocrates-chrétiens, et ensemble avec les socialistes et les libéraux, nous ne tolérerons pas que quiconque affaiblisse ou sape notre Europe », a lancé M. Weber, appelant tous les Européens à voter en juin pour les forces soutenant l’UE.
« Je suis prête à travailler avec tous les groupes qui soutiennent l’Union européenne, l’Otan et l’Ukraine, et avec tous ceux qui luttent contre [le président russe Vladimir] Poutine », a pour sa part indiqué Mme von der Leyen.
Selon les traités de l’UE, le président de la Commission européenne est désigné par une décision simple du sommet de l’UE ne nécessitant aucun vote. En 2019, les dirigeants des institutions européennes ont tenté de conférer à cette désignation un aspect démocratique, annonçant l’adoption d’un système où la candidature au poste de président de la Commission européenne est proposée par le parti ayant remporté les élections européennes. En juin 2019, la candidature de Manfred Weber du PPE a ainsi été proposée avec, comme adversaire, Frans Timmermans représentant les socialistes européens, tandis que la candidature d’Ursula von der Leyen n’était proposée ni soutenue par aucun parti européen.
Ces deux candidatures n’ayant toutefois pas été approuvées par les dirigeants des pays de l’UE au sommet de juin 2019, Mme von der Leyen a été proposée par l’Allemagne et la France comme candidate à la tête de la Commission européenne après trois jours de consultations de couloir. Cette année, Bruxelles est déterminé à faire une deuxième tentative de « démocratiser » la désignation. Toutefois, cette fois, la principale candidate cherche à avoir le soutien non seulement du premier parti politique de l’UE mais aussi des dirigeants des grands pays membres de l’union.