PRETORIA, 1er juin. /TASS/. Le parti uMkhonto we Sizwe (MK), dirigé par l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, a déclaré qu’il ne reconnaissait pas les résultats du scrutin du 29 mai présentés par la Commission électorale indépendante, et a demandé un recomptage des bulletins des voix.
« Nos représentants dans les bureaux de vote se sont plaints que les rapports sur les résultats du scrutin envoyés au centre ne sont pas véridiques », a déclaré le chef de la commission électorale de MK, Muzi Ntshingila. Nous ne reconnaissons pas les données publiées par la Commission électorale indépendante et nous insistons sur un recomptage manuel immédiat des bulletins de vote. »
À cette heure, le dépouillement se poursuit, 98,2% des bulletins ayant déjà été traités. Le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), a obtenu 40,2% des voix, l’Alliance démocratique (DA) 21,6%, MK 14,7% et les Combattants pour la liberté économique (EFF), un parti d’extrême gauche, 9,4 %. Tous les autres partis ont obtenu moins de 4% des voix. Le taux de participation est de 58,5%.
Il est déjà clair que l’ANC perdra sa majorité à la chambre basse du parlement, l’Assemblée nationale, qui compte 400 députés, note la chaîne de télévision Enca. Selon les prévisions du cabinet de conseil Krutham, l’ANC pourrait obtenir 168 mandats, la DA 87, MK 48 et l’EFF 40. Dans ces conditions, l’ANC devrait former une coalition gouvernementale ou chercher un soutien au parlement pour son gouvernement minoritaire.
Entre-temps, Zuma a déjà posé ses conditions, déclarant qu’il ne s’opposerait pas à la formation d’une coalition gouvernementale avec l’ANC, mais à condition que le chef de ce dernier et président actuel, Cyril Ramaphosa, se retire.
70 partis et un groupe de candidats indépendants ont participé aux élections générales. Dans les quatorze jours suivant l’annonce des résultats du scrutin, l’Assemblée nationale (chambre basse du parlement sud-africain) doit élire un nouveau président du pays parmi ses membres. Pour ce faire, le candidat doit obtenir au moins la moitié plus une des voix des députés, qui sont au nombre de 400. L’ANC a désigné le chef de l’État sortant et son leader, Cyril Ramaphosa, comme candidat à la présidence.