Le Parlement européen suspend l’assistant d’un député pour des soupçons d’espionnage

PARIS, 23 avril. /TASS/. Les pouvoirs d’un assistant parlementaire européen allemand ont été suspendus en raison de soupçons d’espionnage en faveur de la Chine. C’est ce qu’a rapporté l’Agence France-Presse (AFP) en se référant à la déclaration du représentant du service de presse du Parlement européen (PE).

« Suite à la décision du tribunal de RFA d’arrêter la personne travaillant actuellement comme assistant accrédité au Parlement européen, et compte tenu de la gravité des faits rendus publics, le Parlement a décidé de suspendre immédiatement cette personne de ses fonctions », a déclaré le porte-parole du PE.

Plus tôt, le bureau du procureur général allemand à Karlsruhe a signalé la détention d’un employé du bureau d’un député européen allemand, soupçonné de coopérer avec les services de renseignement chinois. Le bureau du procureur général allemand a déclaré que le détenu « est un employé des services de renseignement chinois ». Il aurait également recueilli des données sur les opposants aux autorités chinoises vivant en Allemagne. Son appartement a été perquisitionné. Selon des données non officielles du journal Die Zeit, il s’agit d’un Chinois de 43 ans, qui avait auparavant – après des études en RFA – réussi à obtenir un passeport allemand. En 2019, il est devenu l’un des assistants de Maximilian Krah, député du parti populiste de droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) et tête de liste aux élections européennes. Le suspect a ensuite accompagné le député lors d’un voyage d’affaires en Chine.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a qualifié de fausses les affirmations concernant les activités d’espionnage de la RPC, liant les informations relatives à l’arrestation d’un employé du bureau d’un député européen allemand pour espionnage en faveur de Pékin à une « manipulation politique anti-Chine ». Le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a également déclaré que la Chine « s’oppose fermement à ce genre de battage et demande aux parties concernées de cesser de diffuser de fausses informations sur la soi-disant menace d’espionnage de la Chine ».