EREVAN, 31 août. /TASS/. Le premier ministre arménien Nikol Pachinian a déclaré que lors de son entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine, il a parlé de sa préférence pour des négociations directes avec Bakou. C’est ce qu’il a déclaré lors d’une conférence de presse aujourd’hui.
« À ce stade, nous travaillons dans un cadre bilatéral. Nous pensons qu’il est juste de continuer dans ce format, et je l’ai dit explicitement au président russe lors de notre dernière conversation. Je n’exclus pas qu’il y ait un autre format. Chaque question dans chaque contexte spécifique doit être examinée séparément », a indiqué le premier ministre.
Selon lui, l’Arménie propose à l’Azerbaïdjan de signer les points déjà convenus de l’accord de paix et de poursuivre les négociations. « Nous avons proposé de prendre tous les articles et les formulations de l’accord de paix et de le signer en tant qu’accord de paix. Cet accord devrait être signé et ratifié, après quoi nous pourrons continuer à discuter d’autres questions », a-t-il fait savoir.
M. Pachinian est prêt à rencontrer le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev à la frontière des deux pays pour poursuivre les négociations. « Il y a eu une tentative de donner l’impression que l’Arménie avait refusé les pourparlers à Londres. Nous n’avons pas refusé. L’Arménie a proposé de tenir une réunion dans un format bilatéral parce qu’il y avait un accord pour travailler dans ce format-là. Et je pense que nous devrions continuer sur cette voie, car cela donne des résultats. Lorsque le moment sera venu d’organiser une réunion au sommet, celle-ci pourra avoir lieu à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan », a expliqué le premier ministre.
Il a jugé irréaliste le retour des Arméniens dans le Haut-Karabakh aux conditions proposées par les anciennes autorités de la république non reconnue, qui a cessé d’exister le 1er janvier dernier. « Ce n’est pas moi qui ai signé le décret sur la liquidation du Haut-Karabakh. Les personnes qui l’ont signé parlent du retour. Je considère comme irréaliste le retour des Arméniens au Haut-Karabakh aux conditions proposées par certains anciens responsables du Haut-Karabakh », a déclaré M. Pachinian.
Concernant la participation arménienne à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), Erevan a gelé ses activités dans tous les organes de cette derrière. « Pour le moment, nous ne voyons pas la nécessité de prendre une autre décision, mais cela ne signifie pas que nous ne prendrons pas d’autre décision par la suite », a souligné le premier ministre.