Revue de presse Russie – Service d’information TASS
L’Otan pourrait accepter que la Chine joue un rôle de médiateur dans la crise ukrainienne, mais seulement si Washington donne son feu vert, ont déclaré des analystes politiques chinois et allemands à Izvestia. Un tel scénario se réalisera lorsque les États-Unis voudront se retirer discrètement du conflit. Les membres européens de l’Alliance y consentiront automatiquement. Les représentants de Pékin en discutent actuellement avec la Russie, l’Ukraine, l’Otan et les différents pays occidentaux, rapporte Izvestia.
« Si la Russie, l’Ukraine, les pays européens et l’Otan estiment que la Chine est capable de jouer le rôle de médiateur, la Chine est prête à le faire. La question clé est de savoir si l’Otan est prête pour un cessez-le-feu en Ukraine. Car elle espère utiliser cette confrontation prolongée pour affaiblir la Russie », déclare au journal Li Xin, directrice du Centre d’études sur la Russie et l’Asie centrale de l’Académie des études internationales de Shanghai.
« Le problème réside dans la position des États-Unis, car ils poussent déjà eux-mêmes un conflit avec la Chine », explique pour sa part le politologue Alexeï Fenenko de l’université d’État de Moscou. Si les Américains sont d’accord, les Européens devront faire de même. »
« Et je pense que Washington le fera à la minute même où les Américains voudront sortir de ce conflit le plus discrètement possible », ajoute le politologue allemand Ike Hamer. Selon lui, la Hongrie pourrait jouer le rôle de médiateur, mais Budapest a ses propres désaccords avec Kiev. Malgré les succès de la Turquie, sa réputation de médiateur s’est ternie parce qu’Ankara a violé à plusieurs reprises les accords avec Moscou. Quant aux pays arabes, ils sont trop pro-américains et leur « amitié » avec la Russie est encore trop faible, les intérêts communs en matière de vente de pétrole ne suffisant pas pour régler un tel conflit.