Revue de presse Russie – Service d’information TASS
Le représentant spécial du secrétaire général de l’Otan pour le Caucase et l’Asie centrale, Javier Colomina, a déclaré que l’Alliance atlantique soutenait fermement la normalisation des relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Les discussions entre Nikol Pachinian et Ilham Aliyev ont eu lieu lors de la conférence de Munich sur la sécurité. Auparavant, ils s’étaient rencontrés en juillet 2023. Depuis, Bakou avait décliné toutes les invitations, invoquant une impartialité à son égard, constate Nezavissimaïa Gazeta.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a joué le rôle de médiateur. Selon lui, Erevan et Bakou ont promis de régler leurs différends sans violence. M. Scholz les a exhortés à signer un traité de paix dès que possible. Les deux parties ont convenu d’organiser prochainement une réunion des ministres des Affaires étrangères afin de poursuivre les négociations.
« En fait, la paix existe. Malheureusement, elle est parfois assombrie par des incidents, mais globalement, la situation est stable », explique l’analyste politique azerbaïdjanais Ilgar Velizadeh. « Bakou a besoin d’un traité de paix pour régler la situation à long terme. En même temps, je ne parlerais pas de « réanimation » du processus de négociation. Premièrement, jusqu’à présent, nous avons seulement constaté que les dirigeants ont saisi l’occasion de se rencontrer. Deuxièmement, même sans cette rencontre, il y avait des négociations bien que peu vives. Les parties échangent ainsi des propositions sur un projet de traité de paix », note l’expert. Il estime que l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne reviendront peut-être pas à la forme de négociations qu’ils ont eue en 2023. Selon lui, les médiateurs internationaux ne sont plus nécessaires, car le centre de la discussion sur le conflit arméno-azerbaïdjanais se déplace au niveau régional.
« M. Aliyev a compris que les pays occidentaux proposaient à l’Arménie de reconnaître le Haut-Karabakh comme faisant partie de l’Azerbaïdjan, et il a donc volontiers participé à leurs formats de négociation. Dès qu’il a obtenu ce qu’il voulait, il a immédiatement mis fin aux négociations, note le politologue arménien Tigran Kocharian. Premièrement, l’Occident ne peut rien lui offrir de plus. Deuxièmement, la médiation des pays de l’Otan pourrait nuire aux relations de Bakou avec Moscou. »