PRETORIA, 20 juin. /TASS/. À l’issue d’une rencontre politique tenue ce jeudi, deux principales formations de l’opposition ivoirienne, le Parti des peuples africains, dirigé par l’ancien président Laurent Gbagbo, et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire, conduit par Tidjane Thiam, ont officialisé la création d’un front commun.
Cette alliance est présentée comme une réponse à la situation sociopolitique du pays, et ses initiateurs entendent faire un instrument de mobilisation pour la justice sociale. Au centre de leurs exigences figurent la réintégration sur la liste électorale de plusieurs opposants ainsi qu’un audit complet du fichier électoral qu’ils jugent peu crédible.
Pour rappel, le 4 juin, dans la perspective du scrutin présidentiel prévu fin octobre, la Commission électorale indépendante a publié les listes des candidats. Quatre personnalités de l’opposition qui avaient annoncé leur intention de briguer la présidence en ont été exclues: Tidjane Thiam, président du parti démocratique de Côte d’Ivoire, l’ancien chef de l’État (2000-2011) Laurent Gbagbo, l’ex-premier ministre (2007-2012) Guillaume Soro, ainsi que Charles Blé Goudé, ex-ministre de la Jeunesse pendant la crise postélectorale de 2010-2011.
La commission électorale a motivé l’exclusion de Tidjane Thiam par la possession de la nationalité française, ce qui, selon la législation ivoirienne, lui ferait perdre automatiquement sa nationalité d’origine. Ce dernier a déclaré son intention de contester cette décision en justice. Ses partisans, de leur côté, se mobilisent activement pour défendre sa candidature.
La présidentielle est fixée au 25 octobre 2025. Le président sortant, Alassane Ouattara, 83 ans, dirige la Côte d’Ivoire depuis 2011, sans discontinuer.