NAIROBI, 13 octobre. /TASS/. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) se dit profondément préoccupé par une hausse rapide du nombre de personnes déplacées au Burkina Faso, au Mali, au Niger et dans les pays voisins, fait savoir le site AllAfrica, citant Abdouraouf Gnon-Konde, directeur du Bureau régional du HCR pour l’Afrique occidentale et centrale.
Selon lui, la région du Sahel compte actuellement quelque 4 millions de déplacés, soit environ deux tiers de plus qu’il y a cinq ans. Cette situation, a-t-il estimé, reflète l’insécurité persistante, l’accès limité aux services et les effets du changement climatique. Les besoins humanitaires de la région ont fortement augmenté alors que les ressources se sont considérablement réduites, a-t-il constaté.
« Si la plupart des personnes déplacées dans la région restent dans leur pays, les mouvements transfrontaliers sont de plus en plus fréquents, ce qui exerce une pression sur les communautés d’accueil et les systèmes nationaux », a-t-il encore fait remarquer.
Le HCR s’inquiète tout particulièrement du fait que les femmes et les enfants représentent 80% des personnes déplacées de force dans la région et que « la violence sexiste reste un problème grave et omniprésent ».
Selon les centres de suivi, rien que depuis le début de cette année, la région a fermé presque 15.000 écoles, privant 3 millions d’enfants d’accès à l’éducation. Qui plus est, plus de 900 établissements de santé ont cessé de fonctionner, laissant des millions de personnes sans soins médicaux essentiels.