L’Occident a obtenu sans mérite plus de sièges au Conseil de sécurité de l’ONU (Lavrov)

RIO DE JANEIRO, 7 juillet. /TASS/. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné la répartition injuste des sièges au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de l’Occident. Selon lui, ce déséquilibre est désormais évident pour tous.

« L’Occident a depuis longtemps et sans mérite obtenu plus de sièges qu’il ne devrait en avoir en fonction de l’équilibre réel des forces sur la scène internationale », a constaté le chef de la diplomatie russe, répondant aux questions de la presse à l’issue du sommet des Brics à Rio de Janeiro.

Le ministre russe a indiqué que, lors de ce sommet, « une très grande attention a été accordée à la réforme des mécanismes de gouvernance mondiale », y compris du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). « Mais une attention très grande, exceptionnellement grande par rapport aux années précédentes, a été accordée à la réforme des Nations unies », a noté Sergueï Lavrov. Selon lui, la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU a suscité le plus d’intérêt, confirmant la nécessité de son élargissement « pour surmonter la sous-représentation des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine ».

Le ministre russe a souligné que, « peut-être pour la première fois, le thème de la réforme du secrétariat de l’ONU a été examiné très en détail ». « Il y a une critique directe du problème lié à la domination des citoyens des pays occidentaux dans les postes de direction au sein du secrétariat », a-t-il précisé.

Un déséquilibre évident

À titre d’exemple, Sergueï Lavrov a cité ceux qui occupent les postes de secrétaires généraux adjoints de l’ONU: « Les postes clés sont tous occupés par des ressortissants de pays membres de l’Otan ». « Le secrétaire général, avec qui j’ai échangé, Antonio Guterres est Portugais, l’adjointe aux Affaires politiques est Américaine, l’adjoint aux opérations de maintien de la paix est Français, l’adjoint aux Affaires humanitaires est Britannique, il y a aussi la première adjointe au secrétaire général, c’est une citoyenne nigériane, mais également citoyenne des États-Unis », a énuméré le chef de la diplomatie russe.

À son avis, « ce déséquilibre est déjà évident pour tout le monde ». « Les tentatives […] de mener une réforme afin que les organes intergouvernementaux, principalement l’Assemblée générale, soient simplement informés sur la manière dont les décisions sont prises en coulisses dans l’intérêt de certains groupes de pays, sont évidentes ». Sergueï Lavrov a enfin rappelé que « la Russie a présenté avec ses alliés une résolution appelant à ne pas permettre des tentatives de contournement des organes intergouvernementaux dans la prise de décisions sur des questions cruciales pour le sort de l’ONU ».