NAIROBI, 26 mars. /TASS/. Le président de la transition au Gabon, Brice Oligui Nguema, arrivé au pouvoir en 2023 suite à un coup d’État, a déclaré son intention de collaborer avec la Russie et la Chine, tout en maintenant la coopération militaire avec la France.
« Aucun pays dans le monde n’a été construit sans alliés, sans pays amis. Je travaille avec tout le monde. Je suivrai le chemin que mon peuple me montrera. […] Nous avons de bonnes relations avec la France. […] Les Français sont les bienvenus ici. Si les Russes veulent venir demain, nous serons aussi heureux de les accueillir », a-t-il déclaré dans une interview à Radio France internationale (RFI), répondant à une question sur les relations avec Paris, à la lumière du retrait partiel des troupes françaises des pays voisins d’Afrique de l’Ouest.
Selon lui, Libreville et Paris ont décidé de réduire le contingent français. « Concernant la base française, nous avons formé une commission conjointe entre la France et le Gabon pour essayer d’arriver à des accords plus avantageux. […] Et nous avons décidé de la réduire. Nous garderons 300 fantassins et 150 instructeurs, dont la moitié seront français et l’autre moitié gabonais. Le camp ne sera plus un point opérationnel avancé, mais deviendra un centre de formation régional. […] Il n’y aura plus de blindés ni de tanks français ici à Libreville, mais il y aura des instructeurs », a précisé M. Nguema.
Il a souligné que le Gabon et la France entretenaient de longues relations interétatiques. « On m’a invité en France quatre fois, il y a eu une visite officielle auprès du président [Emmanuel] Macron, une rencontre en tête-à-tête à l’Élysée. Et on m’a invité aux Jeux olympiques [de 2024 en France], au sommet de la Francophonie et à l’ouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Nous avons de très bonnes relations », a-t-il indiqué, ajoutant que le Gabon était également prêt à coopérer avec la Chine, dont les entrepreneurs développent activement des affaires dans le pays.