MOSCOU, 12 mars. /TASS/. L’opérateur de Nord Stream a déposé une réclamation de 400 millions d’euros contre les assureurs pour refus de couvrir les dégâts causés par l’explosion. Le quotidien Financial Times l’a annoncé en se référant aux documents de la Haute Cour de justice à Londres.
Les sociétés Lloyd’s of London et Arch Insurance sont les défendeurs.
Nord Stream AG a estimé à titre préliminaire les frais liées à l’évacuation de l’eau des canalisations et à la stabilisation de leur fonctionnement, aux réparations et au remplacement du gaz perdu à un montant entre 1,2 et 1,35 milliard d’euros.
Pour rappel, la société Nord Stream AG avait annoncé le 27 septembre dernier la présence de « destructions sans précédent » sur « trois conduites des gazoducs maritimes Nord Stream 1 et Nord Stream 2 ». Les sismologues suédois ont enregistré la veille deux explosions survenues sur les tracés de Nord Stream. Le parquet de Russie a intenté une affaire pour acte de terrorisme international. Moscou a réitéré à plusieurs reprises que le refus de Copenhague, Stockholm et Berlin de coopérer avec Moscou en la matière était inadmissible.
Le 7 février, le parquet suédois a annoncé la clôture de l’enquête sur le sabotage de Nord Stream. Stockholm a déclaré que la juridiction suédoise ne couvrait pas l’incident et a transféré les données disponibles à Berlin, qui continue d’étudier les circonstances de l’attaque terroriste contre les pipelines. Le bureau du procureur général allemand a confirmé à son tour à un correspondant de TASS que l’enquête sur l’attentat de Nord Stream se poursuivait. Fin février, la police danoise a également clos son enquête prétextant qu’il n’existait aucune raison pour sa poursuite.
Le 9 février, lors d’une interview avec le journaliste américain Tucker Carlson, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que le sabotage des gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2 avait été effectué par les services spéciaux américains.