PARIS, 31 mai. /TASS/. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, dans le contexte de la mort de civils dans la bande de Gaza au cours des opérations de l’armée de défense de l’État hébreu, a rappelé comment les forces armées françaises avaient accidentellement frappé un cortège de mariage au Mali. M. Netanyahou l’a déclaré ce jeudi dans une interview accordée à la chaîne de télévision française LCI.
« Ces attaques ne sont pas aveugles, nous faisons tout ce que nous pouvons [pour éviter les victimes civiles]. Par exemple, au Mali, les troupes françaises ont ciblé des chefs terroristes et ont accidentellement bombardé un mariage. Trois terroristes ont été tués, ainsi que de nombreux civils. C’est une tragédie, cela arrive en temps de guerre. Mais je ne dirais pas que [le président français Emmanuel] Macron est un criminel de guerre et que l’armée française l’a fait exprès. Nous non plus », a déclaré le premier ministre.
M. Netanyahou a une nouvelle fois qualifié d’injustes les accusations du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre d’Israël et l’a accusé d' »attiser les flammes de l’antisémitisme ». Le premier ministre a affirmé que 80% des habitants des territoires palestiniens occupés approuvent une attaque des militants du Hamas contre l’État juif le 7 octobre 2023. M. Netanyahou a déclaré que les troupes ne quitteraient Gaza après la fin de l’opération militaire que s’il y avait des garanties que le Hamas ne reprendrait pas le contrôle de la bande de Gaza.
Le 20 mai, le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé à la chambre préliminaire de délivrer des mandats d’arrêt à l’encontre de M. Netanyahou et du ministre de la Défense, Yoav Gallant. Il a fait valoir que l’accusation a rassemblé des preuves qui suggèrent que Netanyahou et Gallant « étaient responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis sur le territoire palestinien depuis au moins le 8 octobre 2023 ». Dans le même temps, le procureur a demandé des mandats d’arrêt à l’encontre des trois dirigeants du Hamas.
Le 3 janvier 2021, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne, officiellement revendiquée, contre une concentration terroriste près de la commune de Bounti au Mali. Comme l’a constaté la Mission multidisciplinaire intégrée des Nations unies pour la stabilisation (Minusma) dans son enquête, la frappe a visé un cortège de mariage d’une centaine de personnes. Parmi elles, 22 personnes ont été tuées, dont des femmes et des enfants. Seuls trois des morts étaient armés et auraient appartenu à un groupe affilié à l’organisation terroriste Al-Qaïda* (interdite en Russie).
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*Par décision de la Cour suprême de la Fédération de Russie du 14 février 2003, Al-Qaïda a été reconnue comme une organisation terroriste. Ses activités sont interdites en Russie.