WASHINGTON, 19 mai. /TASS/. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a interdit aux chefs de la sécurité et du renseignement israéliens de rencontrer des responsables et des législateurs américains depuis que le conflit israélo-palestinien a commencé à s’intensifier l’automne dernier, a annoncé le site Axios.
Selon ses sources, M. Netanyahou tente de contrôler les informations que les politiques et diplomates américains reçoivent d’Israël à un moment où son propre gouvernement est profondément divisé sur la stratégie militaire et où les relations avec les États-Unis sont de plus en plus tendues. Ainsi, le premier ministre israélien a interdit au chef de Mossad, David Barnea, de contacter le haut responsable républicain de la commission spéciale du renseignement du Sénat américain, Marco Rubio, lors de sa visite en Israël il y a trois semaines. Cependant, le premier ministre lui-même a rencontré le sénateur. Selon le site, les responsables américains et certains critiques de M. Netanyahou en Israël ont perçu ces actions du chef du gouvernement comme le signe d’une suspicion croissante à l’égard des services de renseignement et de sécurité israéliens.
La situation au Moyen-Orient s’est brusquement aggravée après l’infiltration de combattants du Hamas depuis la bande de Gaza en territoire israélien le 7 octobre 2023, accompagnée du meurtre de résidents des communes frontalières et de la prise de plus de 240 otages. En réponse, Israël a lancé une opération militaire à Gaza dans le but de détruire la structure militaire et politique du Hamas et de libérer toutes les personnes enlevées. Fin novembre 2023, une trêve humanitaire temporaire a été négociée par l’Égypte et le Qatar. Elle a duré une semaine, au cours de laquelle, selon Israël, 110 otages ont été libérés. Le 1er décembre, le cessez-le-feu a été rompu et les combats ont repris et se poursuivent encore aujourd’hui.