Moscou ne peut tolérer que les sanctions de l’ONU soit utilisées comme une arme aveugle

MOSCOU, 30 mars. /TASS/. La Russie prend au sérieux les sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies, mais elle ne peut rester les bras croisés face à la transformation de ces mesures en un instrument aveugle de punition de certains États. C’est ce qu’a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, dans un commentaire portant sur la réaction de l’Occident au veto opposé par la Russie au projet de résolution sur l’extension du mandat du groupe d’experts chargé des sanctions contre la Corée du Nord.

« La Russie prend au sérieux les sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies destinées à assurer le maintien de la paix et de la stabilité. Elle respecte les décisions prises par le Conseil. Mais nous ne pouvons pas rester les bras croisés lorsque ces mesures extraordinaires se transforment en un instrument de punition aveugle contre certains États. C’est exactement ce qui s’est passé pour la péninsule coréenne. Nous voyons bien que des sanctions sans fin sont totalement inutiles pour atteindre les objectifs fixés, mais conduisent à un blocus financier et économique d’un État entier, avec toutes les conséquences que cela implique pour la population », a déclaré la diplomate.

« L’objectif du groupe d’experts, qui ne peut être qualifié d’indépendant et d’impartial, n’était pas de résoudre les problèmes liés au maintien de la sécurité internationale et régionale, mais de compromettre Pyongyang et de discréditer les amis de la Corée du Nord », a souligné la porte-parole. « Les responsables de l’ONU n’ont jamais pu enquêter sur l’ampleur du choc que les sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU infligent directement ou indirectement aux citoyens ordinaires. Le sujet des mesures coercitives unilatérales illégales est traditionnellement resté tabou ».

« Pour notre part, nous avons examiné les enquêtes des experts et nous pouvons affirmer avec certitude que la plupart d’entre elles ne reposaient pas sur une base suffisamment solide ».

UN Photo/Evan Schneider