PARIS, 23 juillet. /TASS/. La ministre française de la Culture Rachida Dati a affirmé son intention de rester en poste après sa mise en examen pour corruption et trafic d’influence dans une affaire impliquant l’ancien PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn. Elle a déclaré sur la chaîne LCI qu’elle ne comptait pas démissionner, comparant la situation à une tentative de la faire plier.
La ministre a critiqué les enquêteurs et le parquet, affirmant que les accusations reposaient sur un dossier incomplet. Elle a produit des copies de courriers pour démontrer que les faits reprochés concernaient uniquement deux questions posées au Parlement européen en son nom. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin lui a apporté son soutien lors de la même émission.
Selon le journal Sud-Ouest, le président Emmanuel Macron a pris acte de cette mise en examen. L’entourage de Mme Dati a souligné qu’une procédure judiciaire ne constituait pas une condamnation.
Contexte judiciaire
Mise en examen en 2021 pour corruption, trafic d’influence passif et détournement de pouvoir, Rachida Dati est soupçonnée d’avoir perçu 900.000 euros pour des conseils juridiques fictifs à l’alliance Renault-Nissan entre 2009 et 2011, alors qu’elle était députée européenne. Elle nie avoir exercé un lobbying, affirmant s’être contentée de conseils sur le développement international du groupe.
Ministre de la Culture depuis janvier 2024, Rachida Dati fut auparavant ministre de la Justice (2007-2009) sous Nicolas Sarkozy et députée européenne (2009-2019).