Le ministère ghanéen des Finances s’oppose à la loi contre LGBTQ+

PRETORIA, 4 mars. /TASS/. Le Ghana risque de subir des pertes financières considérables en cas de signature par le président de la loi sur la protection des valeurs familiales et qui renforce la lutte contre la communauté LGBTQ+ (reconnue comme extrémiste et interdite en Russie). C’est ce qu’indique une lettre adressée au président par le ministère des Finances qui recommande de ne pas signer cette loi.

« Le Ghana pourrait perdre au total 3,8 milliards de dollars sous forme de financement de la Banque mondiale au cours des cinq ou six ans à venir, précise ce texte cité par le site Graphic. En 2024, le Ghana perdra 600 millions de dollars destinés au soutien au budget national, ainsi qu’encore 250 millions destinés au fonds de stabilité financière. Cela affectera les réserves financières du Ghana et la stabilité du taux de change de la devise nationale. »

Le parlement ghanéen a adopté le 28 février la loi sur la protection des valeurs familiales qui interdit les activités de la communauté LGBTQ+ et introduit une responsabilité pénale pour leurs propagande et financement. Selon la nouvelle loi, les personnes impliquées dans ces activités pourraient faire face à une peine de prison entre six mois et trois ans, alors que les organisateurs et les sponsors pourraient être condamnés à un emprisonnement entre trois et cinq ans. La loi a été envoyée au président pour signature.

Le Ghana finalise actuellement ses négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale concernant l’octroi de crédits de 3 milliards de dollars et la restructuration de sa dette extérieure pour 13 milliards de dollars. Ce pays africain fait face à des difficultés financières comme une inflation majeure (23,5% en janvier), une hausse rapide des prix des produits alimentaires et de l’énergie ou une dette extérieure importante se chiffrant à environ 30 milliards de dollars au début de l’année 2023.