Les milliardaires préfèrent avoir de nombreux enfants malgré la tendance mondiale

LONDRES, 30 juillet. /TASS/. Les personnes aux revenus très élevés préfèrent avoir de nombreux enfants, malgré la tendance démographique mondiale à la baisse de la natalité. C’est l’avis exprimé par le commentateur de Bloomberg, Lionel Laurent.

« Si l’on examine le top 100 des Américains les plus riches selon le Bloomberg Billionaires Index, y compris les femmes, on constate qu’en moyenne, ils ont plus de trois enfants », affirme M. Laurent, soulignant qu’il s’agit plutôt d’un boom démographique que d’un déclin.

Il fournit également des données sur le nombre moyen d’enfants dans les familles américaines en fonction de leur niveau de revenu: dans les familles de milliardaires, le nombre d’enfants s’élève en moyenne à trois, tandis que dans les familles ordinaires, ce chiffre est de 1,9. De plus, Lionel Laurent cite des fortunes de premier ordre du monde entier, notamment le PDG de l’empire commercial français LVMH, Bernard Arnault, père de cinq enfants, ainsi que le milliardaire et co-fondateur de la messagerie Telegram, Pavel Dourov, qui, selon les informations, en a au moins six.

Il affirme que la tendance à la baisse de la natalité, caractéristique des sociétés développées, n’affecte pas les couches les plus riches de la population pour plusieurs raisons non liées au niveau de vie. Premièrement, les milliardaires ont tendance à se marier plusieurs fois, et chaque nouveau mariage peut s’accompagner de la naissance d’enfants. Deuxièmement, ils sont davantage intéressés par la continuité de leur lignée pour préserver leur capital dans la famille et assurer la transmission de leurs actifs. Cependant, M. Laurent estime que la principale raison reste la capacité des élites à se permettre un coût de vie extrêmement élevé. En particulier, selon le centre d’analyse Brookings, subvenir aux besoins d’un enfant jusqu’à son âge adulte revient aux États-Unis à, au moins, 310.000 dollars.

Plus tôt, l’ONU a communiqué que le monde était confronté à une crise de natalité sans précédent. Les experts ont mené une enquête sur les intentions de procréer parmi 14.000 personnes dans 14 pays, représentant un tiers de la population mondiale. L’étude a inclus des personnes de niveaux de revenu bas, moyens et élevés. Le sondage a impliqué des jeunes ainsi que des personnes en dehors de l’âge de reproduction. Un répondant sur cinq a déclaré qu’il ne pouvait pas avoir le nombre d’enfants souhaité. Les participants ont cité les difficultés financières et le coût de la vie élevé comme principales raisons de renoncer à la procréation ou à avoir de nombreux enfants.