PRETORIA, 9 décembre. /TASS/. Jusqu’à 7.000 militaires rwandais sont déployés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), affirme un rapport d’experts mandatés par le Conseil de sécurité des Nations unies pour analyser la situation sécuritaire dans la région.
« Au moment de la rédaction, on estimait prudemment qu’au moins 6.000 à 7.000 membres des Forces de défense du Rwanda (FDR) constituant au minimum deux brigades et deux bataillons de forces spéciales restaient déployés au Nord et au Sud-Kivu. Il s’agissait de formations organisées par tâches, adaptées à la mission, créées spécifiquement pour l’opération transfrontalière en RDC et comprenant des forces spéciales […] et un nombre important de réservistes. »
Le rapport, dont des extraits sont repris par le site congolais Actualité, concerne novembre et décembre 2025.
Dans son appel annuel à la nation prononcé le 7 décembre devant les deux chambres du parlement, le président congolais, Félix Tshisekedi, a accusé le Rwanda voisin de violer les engagements dans le cadre de l’accord de paix signé à Washington.
Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame ont signé le 4 décembre, avec la médiation américaine, un accord de paix qui reprend les engagements concertés précédemment, notamment un cessez-le-feu permanent, le désarmement des forces non étatiques, des conditions permettant le retour des réfugiés et la poursuite au pénal des responsables de crimes.
L’est de la RDC reste marqué par la présence de nombreux groupes rebelles, dont le plus important est le Mouvement du 23 mars (M23). Au cours des quatre dernières années, le M23 a pris le contrôle de plus d’une centaine de localités et villes congolaises, y compris les chefs-lieux de deux provinces. Les structures de pouvoir parallèles qu’il a mises en place dans les zones sous son contrôle échappent à l’autorité du gouvernement congolais.
Kinshasa accuse Kigali d’apporter un soutien direct aux rebelles et les autorités congolaises ont engagé un dialogue avec les rebelles avec la médiation du Qatar. En novembre dernier, la délégation congolaise et les représentants des rebelles, notamment du M23, ont signé un accord-cadre sur une solution pacifique du conflit dans l’est du pays.