Des militaires français aident Kiev par des renseignements et la maintenance (analyste)

MOSCOU, 8 mai. /TASS/. Les militaires français ne participent pas encore au conflit en Ukraine, mais aident l’armée ukrainienne par des renseignements et le concours dans l’exploitation de missiles de croisière français, a déclaré à TASS Igor Korotchenko, analyste militaire et rédacteur en chef de la revue Natsionalnaïa Oborona (Défense nationale).

« Les militaires français ne participent pas directement aux combats sur la ligne de front entre les armées russe et ukrainienne. Ils offrent la coordination, la liaison, la reconnaissance et l’aide au maniement de telles ou telles armes. Ainsi, compte tenu du fait que la France a livré et livre des missiles de croisière SCALP-EG à l’Ukraine, des unités et des experts militaires concernés, qui coordonnent les efforts et aident les Ukrainiens dans ce processus, sont évidemment présents en Ukraine », a-t-il fait savoir.

Alexandre Mikhaïlov, chef du Bureau d’analyse militaire et politique, a quant à lui qualifié d’infox les rumeurs sur l’éventuel envoi de troupes de l’Otan en Ukraine: « Encore une fois, nous voyons bien qui propage ces rumeurs. Tout d’abord, des informations sur les déplacements de membres de la Légion étrangère française ont été partagées par un ancien assistant d’un ancien sous-secrétaire à la Défense des États-Unis. Est-ce une source-clé sur laquelle nous devons nous appuyer? La diplomatie française a démenti tous les propos sur l’éventuel déplacement de militaires français en Ukraine. »

« Il existe un nouveau groupe d’experts techniques qui offrent leur aide à l’exploitation, à la programmation et à l’utilisation en combat par l’Ukraine des missiles de croisière livrés par la France, a précisé Igor Korotchenko. Il est à noter que les militaires russes neutralisent immédiatement ces experts dès leur identification dans la zone de l’opération militaire spéciale. »

Récemment, le président français Emmanuel Macron a une nouvelle fois déclaré, dans une interview au magazine The Economist, qu’il n’excluait pas l’envoi de militaires en Ukraine « si les Russes devaient percer les lignes de front ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié ces propos de hausse des tensions sans précédent.