NEW YORK, 2 août. /TASS/. La Maison-Blanche ainsi que plusieurs élus américains, y compris des républicains, expriment leur mécontentement à l’encontre de Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, en raison d’une série de décisions jugées maladroites depuis sa prise de fonctions en janvier. C’est ce que a rapporté The Wall Street Journal (WSJ).
D’après plusieurs responsables en poste ou anciens, interrogés par le journal, le problème tiendrait notamment à l’absence d’expérience de M. Hegseth dans la gestion de structures aussi vastes que le Pentagone, qui emploie environ 3,4 millions de personnes et dispose d’un budget proche de 1.000 milliards de dollars.
La situation s’est envenimée à partir de mars, après une fuite de données via l’application Signal concernant des frappes américaines au Yémen. À la suite de cet incident, l’inspection générale du Pentagone a ouvert une enquête sur la possible diffusion d’informations classifiées par M. Hegseth sur cette messagerie. En avril, le secrétaire à la Défense a suspendu trois hauts responsables: le conseiller Dan Caldwell, le directeur adjoint de cabinet Darin Selnick, et le chef de cabinet du vice-ministre de la Défense, Colin Carroll en raison de soupçons liés à cette fuite. À ce jour, toutefois, aucune preuve n’est venue étayer leur implication. Depuis lors, la méfiance de M. Hegseth à l’égard de la hiérarchie militaire n’a fait que s’accroître, provoquant de nouvelles démissions et des tensions internes, indique le journal.
L’administration américaine a également exprimé sa désapprobation face au fait que le président Donald Trump n’ait pas été informé à temps de la décision de M. Hegseth de suspendre certaines livraisons d’armes à l’Ukraine, a rappellé The Wall Street Journal.
Selon le quotidien, la position de M. Hegseth ne semble toutefois pas menacée à ce stade, Donald Trump et le vice-président James David Vance continuant de lui apporter un soutien ferme. Ils auraient investi trop de capital politique dans la confirmation de sa nomination par le Sénat pour envisager un retrait. Le journal ajoute que M. Trump lui accorde une certaine estime personnelle et s’est dit très satisfait des frappes menées par les États-Unis en juin contre des sites nucléaires iraniens.