AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
Pour justifier le massacre de civils à Gaza, Manuel Valls reconnaît que la France en a tué « des centaines » voir « des milliers » à Mossoul.
Interviewé samedi par Radio J (radio communautaire juive), sur la mort de civils à Gaza, l’ancien ministre français Manuel Valls, a justifié la situation en expliquant que la France a elle aussi tué des civils à Mossoul « pour se défendre » de Daech.
« Il y a eu des centaines, des milliers de morts civils qui étaient utilisés comme boucliers par (Daech) à Mossoul du fait des bombardements de l’armée irakienne et de la coalition internationale à laquelle nous participions comme Français » a-t-il reconnu, estimant malgré tout que « l’objectif » de « délivrer Mossoul de la présence de (Daech) » a été « réussi ».
L’ancien locataire de Matignon estime à cet effet que « d’une certaine manière » la mort de civils palestiniens dans la Bande de Gaza est comparable à ce qui s’est produit à Mossoul après 2015.
« Les objectifs du Hamas n’ont rien à voir avec la légitime défense d’un État démocratique », a-t-il poursuivi, confirmant que « la France assume pleinement » ses actes en Irak et d’avoir pris ses « responsabilités pour se défendre ».
Sur les réseaux sociaux, ses déclarations ont été vivement commentées et ont provoqué un tollé alors que le bilan humain dans la Bande de Gaza s’alourdit d’heure en heure.
« Hallucinant. Pour justifier les crimes de guerre israéliens sur Gaza Valls affirme que la France en a commis à Mossoul. Du pain béni pour les ennemis de la France », a notamment déclaré le politologue et directeur de l’IRIS (institut de relations internationales et stratégiques), Pascal Boniface.
Pour Jérôme Gleizes, conseiller de Paris, « aucun crime ne justifie un autre crime ».
« La France complice de crimes de guerre en Irak ? Monsieur Valls a conscience de ses propos ? », s’interroge l’élu écologiste sur le réseau social X.