NEW DELHI, 9 septembre. /TASS/. Des manifestants au Népal ont pris d’assaut le parlement à Katmandou et y ont mis le feu. L’information a été confirmée par son porte-parole, Ekram Giri.
« Des centaines de personnes ont envahi le parlement et incendié le bâtiment principal », a déclaré Ekram Giri, cité par l’Agence France Presse (AFP).
Plus tôt, il avait été rapporté que les manifestants avaient également incendié la Cour suprême ainsi que les résidences du président, du premier ministre, de plusieurs membres du gouvernement et d’autres responsables politiques du pays.
Le 4 septembre, le gouvernement népalais a restreint l’accès à plusieurs services de messagerie et réseaux sociaux n’ayant pas été enregistrés dans les délais impartis auprès du ministère de la Communication et des Technologies de l’information. Le 8 septembre, des manifestations massives ont éclaté à Katmandou et dans plusieurs grandes villes du pays, réunissant des milliers de personnes opposées aux mesures gouvernementales. Les principaux participants étaient des étudiants et des militants du mouvement de jeunesse Gen-Z. Pour rétablir l’ordre dans la capitale, l’armée a été déployée et un couvre-feu illimité instauré. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont fait 19 morts et plus de 500 blessés. Le 9 septembre, dans ce contexte de tensions, les autorités ont levé l’interdiction visant les réseaux sociaux.
Mardi, le premier ministre népalais Sharma Oli a présenté sa démission.
Bien que les protestations n’aient pas eu de dirigeants officiels, leur figure de proue est rapidement devenue Sudan Gurung, président de l’organisation de jeunesse à but non lucratif Hami Nepal (Nous sommes le Népal). Cette structure milite pour une participation active de la jeunesse à la transformation de la société, contre la censure sur internet et contre la corruption.