VILNIUS, 10 mai. /TASS/. Le projet de loi sur les agents de l’étranger actuellement examiné par le parlement géorgien est en contradiction avec les objectifs de l’intégration européenne et transatlantique de la Géorgie. C’est ce qu’ont déclaré les ministres des Affaires étrangères de Lituanie et de Lettonie, Gabrielius Landsbergis et Baiba Braze, lors d’une conférence de presse conjointe à Vilnius.
« Des décisions telles que la loi sur les agents de l’étranger sont incompatibles avec la perspective d’une adhésion transatlantique et d’une adhésion [de la Géorgie] à l’Union européenne », a déclaré le ministre lituanien.
Il a été soutenu par la responsable de la politique étrangère de la Lettonie. « Les changements politiques au sein de la direction [de la Géorgie] sont perceptibles. Il convient également de noter que la réaction aux manifestations contre le projet de loi sur les agents de l’étranger et l’attitude à l’égard des manifestants constituent une menace pour l’avenir européen du pays », a-t-elle déclaré.
Projet de loi sur les agents de l’étranger en Géorgie
Le 1er mai, le parlement géorgien a soutenu le projet de loi « sur la transparence de l’influence étrangère » en deuxième lecture. La présidente Salomé Zourabichvili, l’opposition et les diplomates occidentaux s’y sont opposés, estimant qu’il s’agissait d’un obstacle à l’intégration de la république dans l’Union européenne. Le département d’État américain a déclaré que le projet de loi visait à saper la société civile dynamique du pays. Les dirigeants du parti au pouvoir, Rêve géorgien – Géorgie démocratique, affirment que la loi ne sert qu’à assurer la transparence du financement étranger du secteur non gouvernemental et des médias.
Le parti au pouvoir en Géorgie a annoncé début avril qu’il avait décidé de réintroduire le projet de loi au parlement. Cette décision intervient un an après qu’une initiative similaire ait donné lieu à des manifestations de masse, obligeant les autorités à abandonner le projet de loi. Le texte est resté le même que l’année dernière, à l’exception de l’expression « agent d’influence étrangère ». L’expression « organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère » a été remplacée par celle d' »organisation poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère ».