L’ouvrage s’intéresse à l’existence et au rôle de réseaux clandestins mis en place dans plusieurs pays d’Europe occidentale pendant la guerre froide. Ces réseaux dits Stay Behind auraient été constitués avec le soutien de l’OTAN et de services de renseignement nationaux, officiellement dans le but de résister à une éventuelle invasion soviétique.
L’auteur étudie notamment l’Opération Gladio, un nom donné à l’une de ces structures en Italie, et analyse un certain nombre d’attentats et d’événements violents survenus dans plusieurs pays européens, en s’interrogeant sur de possibles liens entre ces réseaux et certaines actions de nature terroriste. À travers une enquête documentaire, le livre propose une réflexion sur les stratégies de lutte contre le communisme, la manipulation de l’opinion publique et les zones d’ombre de la guerre froide en Europe.
L’auteur
Daniele Ganser est un historien suisse né en 1972 à Lugano, spécialisé dans l’histoire contemporaine et les relations internationales. Il a effectué ses études à l’Université de Bâle, puis poursuivi sa formation à l’Université d’Amsterdam et à la London School of Economics. Sa thèse de doctorat, soutenue à l’Université de Bâle, portait sur les réseaux Stay Behind en Europe durant la guerre froide, un sujet qui constituera également le cœur de son ouvrage le plus connu.
Il a enseigné à l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH) ainsi qu’à l’Université de Saint-Gall. Parallèlement à ses activités académiques, il a fondé l’Institut suisse pour la paix et l’énergie (SIPER), qui se consacre à l’étude des conflits internationaux, de la géopolitique de l’énergie et des enjeux de transition.