BERLIN, 26 juillet. /TASS/. De nouvelles livraisons d’armements à l’Ukraine ne feront qu’alimenter la spirale du conflit et il importe par conséquent de lancer des négociations de paix le plus tôt possible pour le résorber, a affirmé dans une interview à TASS Sören Pellmann, membre du Bundestag du parti Die Linke.
Selon lui, après deux années de conflit, « il est temps que les armes se taisent enfin et que les parties belligérantes passent à la table des négociations. Des signaux de volonté de le faire sont émis des deux côtés », a-t-il noté. « De nouvelles livraisons d’armements ne feront qu’alimenter la spirale de l’escalade », a-t-il affirmé, ajoutant que celles-ci contrecarraient les efforts de paix actuels, tels que, par exemple, le voyage du ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitri Kouleba, en Chine.
Sören Pellmann a souligné que son parti préconisait la voie de la diplomatie et des négociations de paix et qu’il condamnait dans ce contexte la décision prise par l’Union européenne en mars de débloquer 5 milliards d’euros supplémentaires pour alimenter la Facilité européenne pour la paix en 2024. L’octroi à Kiev de 4,2 milliards d’euros d’aide budgétaire de l’UE, que les ambassadeurs ont concerté le 24 juillet, ne contribuera pas, d’après le député, à mettre fin au conflit. « Malheureusement, l’expérience historique nous montre que « l’aide financière » de l’UE ne profite généralement qu’au créancier et ne contribue pas à un développement économique et social durable du pays débiteur », a-t-il fait remarquer.
Il a rappelé que Die Linke proposait depuis longtemps à l’UE une initiative de paix en souhaitant gagner à sa cause la Chine. « Parce que c’est l’Europe qui souffre le plus et qui continuera de souffrir des conséquences de la guerre. En tant que pays économiquement le plus fort d’Europe, l’Allemagne y joue certainement un rôle important », a ajouté Sören Pellmann pour conclure.
L’Allemagne est le deuxième fournisseur d’armements à l’Ukraine, derrière les États-Unis. Le montant total de l’aide humanitaire, financière et militaire d’ores et déjà débloquée et promise à l’Ukraine avoisine les 28 milliards d’euros. La Russie a déclaré à plusieurs reprises que les livraisons d’armes à Kiev ne réduiraient pas sa détermination et ne changeraient pas le cours de l’opération spéciale.