L’ex-chancelier autrichien Kurz appelle à un cessez-le-feu négocié en Ukraine

GENÈVE, 24 juin. /TASS/. Les pays occidentaux doivent œuvrer en faveur de la cessation des hostilités en Ukraine par la négociation et éviter la division du monde en blocs, a affirmé l’ancien chancelier autrichien Sebastian Kurz.

« Il y a une détermination incroyable du côté russe [en ce qui concerne les objectifs de l’opération spéciale en Ukraine] et, en fin de compte, la Russie est une puissance nucléaire. À un moment donné, il faudra tout simplement entamer des négociations », a-t-il affirmé dans une interview au journal suisse Blick. Selon lui, les pays occidentaux doivent renoncer à « la formation de blocs », se poser pour objectif « de parvenir à un cessez-le-feu et de mettre un terme à l’effusion de sang » en Ukraine. Sinon l’Europe arrivera finalement « à un monde divisé et à un changement de l’économie mondiale ».

Sebastian Kurz a constaté que l’Occident n’avait pas réussi à isoler la Russie sur la scène internationale. « Seulement environ 15% de la population mondiale vit aux États-Unis et en Europe. De grandes parties du monde ne considèrent pas ce conflit comme le leur. »

Le chancelier autrichien actuel, Karl Nehammer, a déclaré le 17 juin que l’instauration de la paix dans la zone des hostilités en Ukraine était impossible sans la participation de la Russie. Selon lui, si l’Occident veut la paix, il est nécessaire de ne pas arrêter les négociations et de chercher des moyens pour le dialogue.

Le président russe Vladimir Poutine a présenté le 14 juin de nouvelles propositions de paix pour résorber le conflit en Ukraine, qui prévoient la reconnaissance du statut de la Crimée, des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk (RPD et RPL) et des régions de Kherson et de Zaporojié en tant que régions de Russie, la consolidation de l’Ukraine comme d’un pays non aligné et dénucléarisé, sa démilitarisation et sa dénazification ainsi que la levée des sanctions antirusses. Kiev a rejeté cette initiative.