Le Kosovo allouera 1 milliard d’euros à son armée et créera une unité avec l’Albanie

BELGRADE, 8 septembre. /TASS/. Les autorités kosovares investiront plus d’un milliard d’euros dans le développement des forces de sécurité, y compris la production de munitions et de drones, et créeront une unité conjointe avec l’armée albanaise. C’est ce qu’a déclaré le premier ministre de la république autoproclamée, Albin Kurti.

« Pour notre armée, durant les quatre années du prochain mandat, nous allouerons un budget de plus d’un milliard d’euros. Nous approfondirons et élargirons la coopération internationale bilatérale et multilatérale avec les États membres de l’Otan. Nous développerons la production de munitions et l’industrie militaire du Kosovo. Nous mettrons également au point des drones militaires fabriqués au Kosovo », rapporte le site Kosovo Online citant Albin Kurti.

Comme l’a noté le premier ministre, Pristina a l’intention de créer une unité militaire conjointe avec les forces armées albanaises et prévoit également d’approuver un programme de formation de réservistes en cas de mobilisation.

La résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 10 juin 1999, confirme que la province autonome du Kosovo-et-Métochie fait partie de la Serbie. Le document a également autorisé une présence civile et militaire internationale dans la province. Les autorités kosovares ont unilatéralement déclaré leur indépendance en février 2008. Plus de 60 pays, dont la Russie, l’Inde et la Chine, ainsi que 5 États membres de l’UE, s’opposent à la reconnaissance du Kosovo.

Le 14 décembre 2018, le parlement de la république autoproclamée a approuvé la formation d’une armée à part entière sur la base des Forces de sécurité du Kosovo, ce qui est contraire aux documents internationaux existants, en particulier la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU. De plus, les autorités de Pristina ont annoncé leur intention de s’unir à l’Albanie et ont pris plusieurs mesures préparatoires, notamment l’abolition de l’itinérance et la suppression du contrôle frontalier. Pristina a également à plusieurs reprises exprimé son souhait d’adhérer à l’Otan.