Il est peu probable que Kiev reçoive des missiles Tomahawk

WASHINGTON, 4 octobre. /TASS/. Il est peu probable que l’administration du président américain Donald Trump fournisse des missiles Tomahawk à l’Ukraine en raison du risque d’entraîner les États-Unis dans un conflit direct avec la Russie. C’est ce qu’indique le chroniqueur Ted Snider dans un article publié sur le site du magazine américain The American Conservative.

Selon lui, l’Ukraine ne pourra pas utiliser ces missiles sans l’aide des services de renseignement américains pour déterminer les cibles et la direction des missiles, ce qui constitue une ligne rouge potentielle susceptible d’entraîner les États-Unis dans un conflit direct avec la Russie. Il est noté que les États-Unis produisent moins de 200 missiles de ce type par an et que l’Ukraine ne dispose pas de plateformes pour lancer les Tomahawk, voilà pourquoi il est peu probable qu’ils soient transférés à Kiev.

Le 28 septembre, le vice-président américain, James David Vance a déclaré que l’administration américaine étudiait la possibilité de fournir des missiles Tomahawk à des pays de l’Otan qui les remettront à Kiev, mais la décision finale reviendrait au président Donald Trump. Le site Axios a fait précédemment savoir que Donald Trump avait refusé de fournir à Kiev des missiles Tomahawk, mais que c’était l’unique système d’armes de la liste qu’il ne s’était pas décidé à vendre aux pays européens de l’Otan pour la remise à l’Ukraine.

D’après Axios et le journal britannique The Telegraph, Vladimir Zelenski a demandé, lors de sa rencontre avec Donald Trump le 23 septembre à New York, que Washington livre à Kiev des Tomahawk. Il a indirectement confirmé cette information dans une interview à Axios, déclarant avoir demandé à Donald Trump un type d’armes jusque-là jamais livré à l’Ukraine, sans rien préciser. Selon Vladimir Zelenski, le président américain lui aurait répondu: « Nous travaillerons dessus. »

Le missile Tomahawk a une portée de 2.500 km et possède une capacité d’emport de 450 kg d’explosifs. Les États-Unis n’ont jamais fourni d’armements d’une telle portée à Kiev. Le coût d’un missile est estimé à environ 2 millions de dollars.

Le 2 octobre, le président russe Vladimir Poutine a indiqué lors de la session plénière du club Valdaï que l’utilisation de missiles américains Tomahawk était impossible sans la participation directe des États-Unis, « cela signifierait une nouvelle étape, absolument inédite, d’escalade, notamment dans les relations entre la Russie et les États-Unis ».