MINSK, 10 juillet. /TASS/. Le récent déploiement des forces ukrainiennes à la frontière biélorusse s’inscrit dans la politique occidentale visant à exercer une pression sur Minsk et Moscou. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire d’État de l’Union de la Russie et de la Biélorussie, Dmitri Mezentsev.
« Les récentes mesures prises à la frontière sud de la république [de Biélorussie] s’inscrivent dans la ligne générale d’intimidation de l’Occident, qui consiste à faire pression sur la république de Biélorussie et la Fédération de Russie en tant qu’alliées unies par le traité sur la création de l’Union de la Russie et de la Biélorussie », a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal russe Izvestia.
« La doctrine de défense de Minsk est constante et inchangée: garantir la protection de ses frontières et de ses citoyens […]. C’est compréhensible et naturel », a indiqué le secrétaire d’État.
Il a rappelé qu’un groupe régional conjoint des forces russes et biélorusses était déployé sur le territoire biélorusse, et que « depuis de nombreuses années, il y a des activités conjointes qui sont menés pour améliorer le niveau d’entraînement au combat, les qualifications et le niveau professionnel des officiers et des sous-officiers ».
Le secrétaire d’État a souligné que le président russe Vladimir Poutine « a déclaré à plusieurs reprises que la Russie était prête à recevoir des propositions visant à accroître et à garantir un niveau différent de sécurité régionale ». « Il est important que nos partenaires occidentaux l’aient entendu et qu’ils soient prêts à négocier et à prendre en compte l’avis de Minsk et de Moscou », a insisté le responsable.
Auparavant, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré, sur fond d’informations faisaient état d’un renforcement des forces ukrainiennes dans les zones limitrophes du pays, qu’il n’admettrait aucun affrontement à la frontière. Le 1er juin, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré que Moscou considérait la question de la concentration des troupes ukrainiennes à la frontière avec la Biélorussie comme son problème à lui, étant donné qu’il était l’allié de Minsk.