GENÈVE, 15 septembre. /TASS/. L’Ukraine a pu se procurer des armes à sous-munitions auprès de divers pays depuis 2022, en plus des États-Unis. C’est ce qui ressort du rapport annuel sur l’utilisation des armes à sous-munitions dans le monde, publié par la Coalition contre les armes à sous-munitions et la Campagne internationale pour l’interdiction des mines antipersonnel.
Selon le rapport, entre juillet 2023 et octobre 2024, les États-Unis ont annoncé « au moins sept livraisons d’armes à sous-munitions à destination de l’Ukraine ». Il est précisé qu’une partie de ces armes a transité par l’Allemagne, qui est signataire de la Convention sur l’interdiction des armes à sous-munitions.
« Il est possible qu’à partir de 2022, l’Ukraine ait acquis des armes à sous-munitions auprès d’autres pays, mais les rapports concernant ces livraisons ont été démentis par les pays concernés », indique le document.
Les bombes à sous-munitions peuvent contenir des centaines de munitions individuelles. Lorsqu’elles explosent dans les airs, elles se dispersent sur une surface de plusieurs dizaines de mètres carrés. Certaines d’entre elles ne se déclenchent pas immédiatement et restent au sol, représentant une menace pour les civils longtemps après la fin du conflit.
La Convention sur l’interdiction des armes à sous-munitions a été adoptée en 2008 et compte actuellement 111 États membres, tandis que 12 autres l’ont signée mais ne l’ont pas encore ratifiée. La Russie, les États-Unis et la Chine ne sont pas parties à cette Convention, tout comme l’Ukraine. La Lituanie est devenue en mars 2005 le premier pays à en sortir.
Photo Mikhail Klimentyev/TASS