LONDRES, 25 juin. /TASS/. Julian Assange est libre et a quitté lundi le Royaume-Uni à bord d’un avion après avoir négocié un accord de plaider coupable avec la justice américaine, a annoncé son organisation, WikiLeaks, sur le réseau social X.
« Il a quitté la prison de haute sécurité de Belmarsh le 24 juin au matin, après y avoir passé 1901 jours. La Haute Cour de Londres lui a accordé une caution et il a été libéré dans l’après-midi à l’aéroport de Stansted, d’où il a embarqué à bord d’un avion et a quitté le Royaume-Uni », est-il indiqué dans un communiqué.
Lundi, la Haute Cour d’Angleterre et du Pays de Galles à Londres a autorisé M. Assange à contester la décision de l’extrader vers les États-Unis, estimant que les assurances fournies par les autorités américaines ne garantissaient pas que les droits de M. Assange seraient respectés s’il était extradé.
Les États-Unis avaient précédemment promis qu’ils « ne demanderaient ni n’appliqueraient la peine de mort » et que M. Assange lui-même pourrait « s’efforcer » de faire appel au premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression. Les avocats d’Assange insistent sur le fait qu’il pourrait être privé de ce droit parce qu’il n’est pas citoyen américain et que la formulation utilisée par la partie américaine ne peut être considérée comme une garantie.
Depuis 2019, l’Australien est détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, où il a été placé après avoir été expulsé de l’ambassade d’Équateur dans la capitale britannique. Depuis plus de cinq ans, Washington fait pression sur Londres pour qu’il soit extradé vers les États-Unis, mais la défense d’Assange a renouvelé ses tentatives pour l’en empêcher. En juin 2022, Priti Patel, alors ministre britannique de l’Intérieur, a décidé d’extrader M. Assange à la suite d’un examen de son dossier par la Cour des magistrats de Westminster et la Haute Cour d’Angleterre et du pays de Galles, après quoi une procédure d’appel a été lancée.
M. Assange est accusé aux États-Unis d’infractions liées à la plus grande affaire de divulgation d’informations classifiées de l’histoire américaine. Il risque 175 ans de prison pour l’ensemble des chefs d’accusation.