Journée internationale des droits de l’homme

Dossier TASS. La Journée internationale des droits de l’homme est la journée célébrée chaque année partout dans le monde le 10 décembre. La date a été choisie le 4 décembre 1950 par la résolution 423 pour honorer l’adoption et la proclamation par l’Assemblée générale des Nations unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Chaque année, la Journée est dédiée à un thème, celui de 2024 est « Nos droits, notre avenir, maintenant ».

Histoire de la conception des droits humains

La Grande charte d’Angleterre (Magna Carta en latin) est considérée comme la toute première tentative de fixer un système des libertés et des droits de l’homme. Le document a été adopté en Angleterre médiévale en 1215.

La première loi qui a offert aux gens la liberté de conscience est, selon les historiens, l’édit de Nantes (1598), grand acquis du roi Henri IV mettant fin aux guerres religieuses qui avaient déchiré la France.

À la fin du XVIIe siècle, le penseur anglais John Locke a clairement formulé la notion de droits humains naturels inaliénables dont le droit à la vie, le droit à la liberté, etc.

Un siècle plus tard, les révolutions en France et aux États-Unis ont donné lieu à nombre de documents juridiques qui ont développé cette idée en l’intégrant dans l’opinion publique. Cependant, la défense des droits de l’homme n’existait à l’époque qu’à l’échelle nationale.

C’est la Seconde Guerre mondiale qui a mis en évidence l’importance du respect des droits humains en tant que valeur intrinsèque. En 1946, lors de la première session de l’Assemblée générale des Nations unies, la création d’un document qui complèterait la Charte de l’ONU pour garantir les droits de chaque individu a été examinée. Une commission encadrée par Eleanor Roosevelt, veuve du président américain Franklin Delano Roosevelt, a élaboré en deux ans le texte qui a jeté les bases de la défense internationale des droits personnels, politiques, économiques, sociaux et culturels de tous les gens quelles que soient leur nationalité, race, religion ou idéologie.

La Déclaration universelle des droits de l’homme énonce donc les droits fondamentaux de l’individu, leur reconnaissance et leur respect par la loi. Elle comprend aussi un préambule avec huit considérations reconnaissant la nécessité du respect inaliénable de droits fondamentaux de l’homme par tous les pays, nations et régimes politiques. Néanmoins, ce document n’a jusqu’à présent qu’une valeur déclarative.

État des choses actuel

L’ONU a érigé des missions de paix dans des régions où la situation reste tendue. Mis à part les Nations unies, de nombreuses organisations internationales sont impliquées dans la défense des droits humains, telles que Amnesty International, Human Rights Watch, Freedom House et International Crisis Group. Selon les organisations internationales du secteur, la plupart des violations des droits de l’homme ont lieu dans les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

Le prix des droits de l’Homme des Nations unies est décerné tous les cinq ans. Créé par l’Assemblée générale de l’ONU en 1966, il a été remis pour la première fois en 1968 (notamment à Eleanor Roosevelt à titre posthume). Parmi les lauréats de 2023, on trouve Julienne Lusenge, militante des droits des femmes de la République démocratique du Congo (RDC) et la Coalition mondiale des organisations de la société civile, des peuples autochtones, des mouvements sociaux et des communautés locales pour « la reconnaissance universelle du droit à un environnement propre, sain et durable ».

Des événements destinés à renseigner sur les droits fondamentaux et les mécanismes de leur protection, ainsi qu’à faire connaître les activités des institutions juridiques se déroulent tous les ans dans le cadre de Journée internationale des droits de l’homme.