ROME, 21 octobre. /TASS/. L’Italie, selon les déclarations de sa première ministre Giorgia Meloni, continue de soutenir l’Ukraine, mais en coulisses, elle s’éloigne de plus en plus de la position commune de l’Union européenne concernant les livraisons d’armes et les prêts européens, estime le journal Il Fatto Quotidiano.
Il souligne notamment qu’à la différence de nombreux partenaires européens sceptiques quant à la prochaine nouvelle rencontre entre les présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump, le gouvernement italien la considère comme extrêmement importante. Et Giorgia Meloni le dira au parlement ce mercredi, tout en soulignant la nécessité de la participation de l’Ukraine aux négociations. Rome a également immédiatement accepté l’idée de Donald Trump que ces négociations doivent partir de la ligne de front actuelle et a convaincu ses partenaires en ce sens, à en juger par la dernière déclaration commune des dirigeants européens. Dans ce contexte, poursuit le journal, la première ministre italienne n’a pas encore pris de décision concernant sa participation à une nouvelle réunion de la « coalition des volontaires ». Bien que la résolution de la majorité, adoptée avant le prochain sommet de l’UE et après le discours de la première ministre au parlement, indiquera la volonté de soutenir le 19e paquet de sanctions antirusses.
Concernant le transfert de crédits à Kiev grâce aux actifs russes gelés, Giorgia Meloni a commencé à faire preuve de scepticisme. Le journal explique cela non seulement par des doutes sérieux sur la base juridique de telles actions, mais aussi par un simple manque de fonds. Les crédits à l’Ukraine, que l’Italie doit garantir, comme les autres pays européens, auront un impact sur le budget italien. Selon des estimations approximatives, cela nécessiterait entre 15 et 20 milliards d’euros, ce que l’Italie ne peut pas se permettre. Rome ne se presse pas non plus à fournir le nouveau paquet d’aide militaire annoncé en juin mais dont aucune information concernant sa préparation n’est disponible, écrit le journal.