TEL AVIV, 8 septembre. /TASS/. Israël a imposé des sanctions personnelles à deux membres du gouvernement espagnol – la vice-présidente et fondatrice du mouvement de gauche Sumar, Yolanda Diaz, ainsi que la ministre de la Jeunesse et des Enfants, Sira Rego. Les deux responsables se voient interdire l’entrée dans le pays et Israël ne maintiendra aucun contact officiel avec elles, a annoncé le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.
Selon lui, ces mesures sont liées à la position anti-israélienne de Madrid. Il a qualifié la politique du gouvernement espagnol d’ »ouvertement hostile » et a accusé les autorités d’antisémitisme. « Israël informera ses alliés du comportement hostile du gouvernement espagnol et du caractère antisémite et violent des propos de ses ministres. Il est important que les amis d’Israël dans le monde comprennent le danger que représente l’actuel gouvernement espagnol », a déclaré le ministre.
Gideon Saar a ajouté que le gouvernement espagnol menait « une politique ouvertement hostile à Israël », accompagnée « d’une rhétorique agressive et haineuse ». Il a souligné que les tentatives du premier ministre Pedro Sanchez de détourner l’attention des scandales de corruption par la propagande anti-israélienne et antisémite étaient évidentes. Il a en outre exprimé son mécontentement face aux liens de Madrid avec « des régimes répressifs et obscurs », citant les autorités iraniennes et le gouvernement de Nicolas Maduro au Venezuela.
Le chef de la diplomatie israélienne a également rappelé que l’actuel gouvernement espagnol ignorait les crimes historiques de l’Espagne contre le peuple juif – l’Inquisition, les conversions forcées et l’expulsion des Juifs à la fin du XVe siècle. Il a souligné qu’Espagne fut le dernier pays d’Europe occidentale à établir des relations diplomatiques avec Israël et que les autorités actuelles détruisaient délibérément des relations construites pendant des décennies, indépendamment du fait que le pays ait été dirigé par des socialistes ou des conservateurs.