L’interruption de la réunion du Conseil sur l’Otan montre que l’Occident craint la vérité

BELGRADE, 26 mars. /TASS/. L’interruption par les délégations occidentales de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies demandée par la Russie à l’occasion du 25e anniversaire de l’agression de l’Otan contre la Yougoslavie montre que l’Occident a peur de la vérité. Cette opinion a été exprimée par l’ambassadeur russe en Serbie, Alexandre Botsan-Khartchenko.

“L’Occident a bloqué de manière hystérique la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies à l’occasion du 25e anniversaire du début de l’agression de l’Otan contre la Yougoslavie. La situation parle d’elle-même et explique mieux que des dizaines de discours. Comme ils ont peur de la vérité!”, a écrit M. Botsan-Khartchenko sur le réseau social X.

Le ministre serbe des Affaires étrangères, Ivica Dacic, a noté que les actions des pays qui n’avaient pas autorisé la tenue de la réunion étaient dues à une politique de deux poids, deux mesures. Le diplomate a noté que cela ne permettait pas “de dire la vérité sur l’agression de l’Otan”, et a également remercié la Russie, la Chine et l’Algérie, qui s’étaient exprimées en faveur de la tenue d’une réunion sur ce sujet.

Auparavant, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies n’avaient pas accepté l’ordre du jour russe pour la réunion. Trois pays, à savoir l’Algérie, la Chine et la Russie, se sont exprimés en faveur de l’ordre du jour, douze se sont abstenus. Personne ne s’est exprimé contre, mais l’ordre du jour a été rejeté faute des neuf voix nécessaires. Selon le représentant de la Russie à l’ONU, Vassili Nebenzia, à l’occasion du 25e anniversaire de l’agression de l’Otan contre la Yougoslavie, la France a fait preuve d’un “nouvel acte d’agression diplomatique”.

Bien que l’approbation formelle de l’ordre du jour ait lieu après un accord informel, le représentant permanent de la France auprès de l’ONU, Nicolas de Rivière, a exprimé son opposition à la réunion dès les premières minutes de celle-ci. Il a exprimé des doutes sur le fait que la réunion demandée par la Russie soit conforme à la préservation de la paix et de la sécurité internationales. Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, a rétorqué, notant que “le monde entier se souvenait des victimes des tristes événements dans les Balkans, causés par l’agression illégale de l’Otan sous le faux slogan d’intervention humanitaire en contournant le Conseil de sécurité”. M. de Rivière a été soutenu par Robert Wood, représentant permanent adjoint des États-Unis auprès de l’ONU. En conséquence, la mission japonaise a soumis au vote l’approbation de l’ordre du jour, bien que la réunion ait déjà fait l’objet d’un accord.

Sur le bombardement de la Yougoslavie

Le 24 mars 1999, l’opération militaire de l’Otan contre la République fédérale de Yougoslavie a commencé. L’objectif principal de l’opération offensive aérienne Force alliée était, selon les dirigeants de l’Alliance, d'”empêcher le génocide de la population albanaise du Kosovo”. Selon l’Otan, au cours de l’opération, qui a duré 78 jours, l’aviation des pays de l’Alliance a effectué 38.000 vols de combat.

Selon les experts militaires, 3.000 missiles de croisière ont été tirés et environ 80.000 tonnes de bombes ont été larguées, y compris des bombes à fragmentation et des bombes à l’uranium appauvri. Selon les chiffres serbes, les bombardements ont tué entre 3.500 et 4.000 personnes et en ont blessé environ 12.500, dont les deux tiers étaient des civils.