Une nouvelle enquête révèle de nombreuses infractions des militaires britanniques au Kenya

NAIROBI, 3 décembre. /TASS/. Une nouvelle enquête parlementaire a révélé de nombreuses infractions commises par les militaires britanniques en formation au Kenya. C’est ce qu’a rapporté le journal Daily Nation.

Selon le journal, l’enquête a été menée par le comité de la défense, du renseignement et des relations internationales en réponse aux pétitions et plaintes des Kényans, en particulier des habitants des comtés de Laikipia et de Samburu, situés à proximité des terrains d’entraînement. Elle a mis en lumière de nombreuses violations commises par les militaires britanniques au Kenya.

Le rapport décrit en détail de nombreux cas de comportements inappropriés, de négligence environnementale et de non-respect des lois kényanes de la part des militaires de l’unité d’entraînement de l’armée britannique au Kenya (British Army Training Unit Kenya, BATUK). L’enquête a révélé des cas de viols, de harcèlement sexuel et de comportements grossiers, ainsi que des épisodes de manipulation négligente d’explosifs ayant entraîné la mort de civils. Des témoins décrivent également des bagarres et des altercations impliquant des soldats britanniques dans des bars, des lieux publics dans les centres-villes, souvent sous l’influence de l’alcool.

Le comité a recommandé au ministère kényan de la Défense d’initier des amendements à la loi sur les Forces de défense du Kenya, y incluant un code de conduite pour les militaires en visite, des dispositions de tolérance zéro envers les violences basées sur le genre, des engagements environnementaux et des mécanismes de surveillance civile. Les experts souhaitent également que le ministère engage des négociations avec le gouvernement britannique sur des mécanismes permettant de tenir les soldats de la BATUK responsables du non-paiement de leurs pensions alimentaires.

« Chaque fois qu’un nouveau scandale impliquant la BATUK éclate, on a l’impression que certains Londoniens considèrent encore l’Afrique comme leur terrain d’entraînement, a commenté l’ambassade de Russie au Kenya, réagissant aux conclusions des experts. L’empire n’existe plus depuis longtemps, le monde a changé, mais les vieilles habitudes semblent persister. »